Ce
sont des outils pour transmettre les principes : en général, un
enchaînement de mouvements codifiés, liés et fluides qui est
mémorisée par répétition. C’est un aspect fondamental de la
pratique : une forme incorrecte ou incomprise ne permet pas d’évoluer
vers les principes internes.
Forme
en 124 mouvements (de Yang Chen Fu) : enchaînement dont l’exécution
varie entre 15 et 40 minutes, suivant le type de respiration
employée.
Formes
des principes internes : on reprend la forme de base, pour
développer un principe en particulier.
YIN
– YANG :
regroupe une dizaine de points techniques, appliqués à
chaque mouvement de la forme pour ouvrir le corps à la
respiration. (on parle alors de souffle, plutôt que de
respiration)
SPIRALES :
chaque mouvement s’origine dans les pieds, se transmet dans les
jambes, le dos puis les bras suivant une forme spiralée
caractéristique en relation directe avec le souffle.
CENTRE :
toutes les actions se déroulent sur un modèle circulaire ;
le Centre (Hara pour les Japonais) est tout à la fois, centre du
corps, du mouvement, de l’action, de l’espace de l’action .etc.
Cette
notion de centre est commune aux arts martiaux
traditionnels : elle est au CENTRE de nos préoccupations et
de notre travail. En deux mots, le placement juste du corps
modifie le souffle et affecte largement l’esprit. Être centré
est une manière d’être à sa place, dans son espace et ses
relations, dans le monde.
SOUFFLE
INTERNE :
aboutissement du principe YIN- YANG : tout le corps respire,
bouge et agit dans une parfaite unité.
En
tout, une quinzaine de " couches " ;
cette pédagogie fait penser à la laque chinoise : couche
après couche on obtient une profondeur et une transparence
incomparable ! Une couche doit être sèche avant de passer
à la suivante !
CHI
KONG et YI KONG : des outils essentiels de transformation du
corps, pour l’axe, le centre, le souffle, ils sont présents au
début de chaque cours avec de nombreux exercices de santé
Taoïstes.
ARMES
:
épée, sabre et Bâton ; les formes sont plus courtes ;
chacune à un " goût " bien particulier.
Chaque arme développe des qualités spécifiques par le style qu’elle
impose.
CONTACT
:
plusieurs formes codifiées avec un partenaire permettent de faire
le pas entre le travail interne " pour soi "
et l’engagement martial ; c’est aussi et surtout un
retour qui permet de vérifier constamment le cap : réalité ou
illusion, énergie ou imagination ? Tue Shu, Da Lü, Fighting
Form, chacune développe des qualités propres d’écoute, de
mobilité, de structure. C’est un outil fondamental pour la
compréhension et l’intégration des principes internes. Sans
cette mise en pratique on risque fort de se bercer d’illusions
…
MEDITATION
: centré sur le souffle interne, généralement en assise et en
silence.
PRATIQUE
MARTIALE
: comme il y a des principes pour développer l’énergie dans le
mouvement, il y a des principes internes d’action que l’engagement
martial permet de développer et d’éprouver. La pratique
martiale est au service de l’énergie interne, c’est encore un
moyen dans notre recherche. Le Tai chi chuan, n’est ni un sport de combat,
ni une technique de self défense. L’engagement martial vise
bien plus loin que victoire où défaite : c’est toujours d’un
dépassement de soi dont il s’agit. Par contre, l’ignorance
(très répandue) des fondations martiales, des techniques et des
principes d’applications est une véritable amputation (imagine
on le karaté réduit aux Katas ?) La pratique courante du Tai
chi chuan repose sur une gestuelle très contrôlée, précise et
retenue. L’engagement martial permet de " lâcher l’énergie " et
oblige à être juste et présent, immédiatement.
Le
style martial du Tai chi chuan est tout à la fois varié, efficace,
technique, réellement interne, et très agréable à
pratiquer. On peut faire véritablement l’expérience du souffle
et du vide ; c’est un moment d’expérience riche et
intense qui éclaire toute la pratique interne.
Méditation
et engagement martial sont les deux faces de l’énergie
interne ;
L’assise
est un rude combat contre la dispersion de l’esprit, où la
seule arme est le lâcher prise.
L’engagement
martial est fait d’attention, d’ouverture et de présence
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