On
parle de " boxe du Yin-Yang ", car c’est le
principe fondateur : si on interroge l’origine des
idéogrammes correspondant, on découvre qu’il s’agit de l’adret
et de l’ubac : le versant exposé au soleil d’une
montagne, ou au contraire, le versant nord. Le TAI JI peut
désigner quelque chose comme la ligne de crête : le plus
haut chemin qui serpente entre le versant sombre et les pentes
ensoleillées.
La
polarité Yin –Yang s’exprime de la façon suivante dans
le Taï Chi Chuan : |
Pour
ouvrir l’esprit, on entraîne le corps
Pour
atteindre la puissance, on recherche la douceur
Pour
toucher la légèreté, on pratique l’enracinement
Pour
trouver la paix du cœur, l’engagement martial est la bonne voie
Pour
être vif et souple, les mouvements sont lents et liés
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Le
dernier caractère indique qu’il s’agit d’un style de
" boxe " (CHUAN ou QUAN).
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Tai
Ji est souvent traduit par " faîte suprème " :
les idéogrammes modernes sont une combinaison et une évolution
de signes plus rustiques qui nous donnent une indication sur leur
signification :
TAI :
" c’est DA qui signifie homme, adulte, et par
extension grand, important ; qui devient TAI : le plus
grand. "
JI :
" l’homme, seul avec son destin, entre le ciel et la
terre, soumis à l’autorité. Qui devient : la pièce de bois
dont dépend le destin des habitants, c’est-à-dire la poutre
faîtière "[" L’esprit des
Points " P. Laurent]
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Donc :
le style de boxe qui aide l’homme à développer ses capacités
vers un haut degré de maturité (l’homme Adulte : celui
qui accomplit son destin). C’est la vision Taoïste qui suppose
l’homme avec un chemin à parcourir, un projet à
accomplir …
Il
faut un peu de persévérance pour entrevoir que des pratiques
aussi variées que : mouvement, méditation, engagement
martial, armes, Chi Kong, exercices Taoïstes, pratiques
énergétiques internes sont les facettes d’un même travail,
vers le souffle, l’énergie, la paix du cœur.
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